l argile
L’argile est un des plus anciens matériaux utilisés par l’homme. Pétrie avec de l’eau, elle donne une pâte plastique qui peut être facilement moulée ou mise en forme. Après cuisson, elle donne un objet résistant et imperméable. Ces propriétés remarquables sont à l’origine de son utilisation très ancienne pour réaliser des objets en céramique, en porcelaine... Brique et tuiles sont également fabriquées à partir d’un mélange d’argile et d’eau moulé sous pression et cuit a température suffisamment élevée (1 000 à 1 200 °C)
L’argile est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux spécifiques, silicates en général d’aluminium plus ou moins hydratés, qui présentent une structure feuilletée (phyllosilicates) qui explique leur plasticité, ou bien une structure fibreuse (sépiolite et palygorskite) qui explique leurs qualités d’absorption. L’argile ordinaire est également appelé silt.
Une des manières de reconnaître les argiles est l’analyse par diffraction de rayons X.
Une simple analyse de diffraction ne donne pas de résultat intéressant : les phases cristallines en elles-mêmes ne sont pas différentes d’une argile à l’autre et du fait de la structure en feuillets, l’argile s’oriente lorsqu’on la dépose sur une lame de verre ; cette orientation préférentielle gêne l’analyse.
Pour différencier les argiles, on effectue divers traitements visant à modifier l’espace inter-feuillets : chauffage, acidification... En regardant l’évolution des pics de diffraction aux faibles angles selon le traitement, on peut reconnaître l’argile. Cette analyse se fait sur une fraction granulométrique donnée, obtenue en mettant l’argile en suspension dans l’eau, en agitant et en prélevant à une profondeur donnée après un temps de repos donné...